S’il admet que la province en a «encore beaucoup à faire» dans le domaine de la santé mentale, il serait irréaliste de penser qu’il est possible de prévenir toutes les tueries, a affirmé le premier ministre François Legault lundi.
«Il faut être réaliste: même si on avait tous les services, même si on prenait en charge tous les Québécois qui ont des problèmes de maladie mentale, on ne pourra jamais éviter tous les drames violents», a-t-il affirmé lors d’une mêlée de presse à propos de l’attaque meurtrière survenue dans le Vieux-Québec dans la nuit de samedi à dimanche.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant doit tenir une conférence de presse lundi pour détailler le plan du gouvernement provincial en santé mentale. François Legault a dit être inquiet de l’augmentation des problèmes de maladie mentale dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et a souligné l’importance d’investir pour améliorer l’accès aux soins psychologiques.
Sans donner de détails sur la teneur de l’annonce de M. Carmant, le premier ministre a évoqué la possibilité de créer des patrouilles mixtes pour permettre à des travailleurs sociaux d’accompagner les policiers sur le terrain.
M. Legault a toutefois voulu se faire rassurant, rappelant que des attaques comme celle du week-end dernier demeurent exceptionnelles dans la province.
«La nation québécoise est une nation pacifique, accueillante. La meilleure façon de répondre à ce qui s’est passé samedi soir c’est de rester nous-mêmes, un peuple pacifique», a-t-il soutenu.
L’attaque perpétrée lors de la soirée de l’Halloween a coûté la vie à Suzanne Clermont, tuée devant son domicile, et à François Duchesne, directeur des communications et du marketing du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Voyez la mêlée de presse du premier ministre: